Communauté "La Poudrière"
Les moyens
Aussi,  avons-nous adopté un style de vie simple : non pas la pauvreté qui est  un mal. Ceux qui venaient à nous en avaient déjà beaucoup souffert, il  fallait que chez nous, ils se sentent chez eux.
Nous voulions vivre tout simplement comme tout le monde.
Comme  tout le monde, nos 8 heures de travail nous permettaient d'être  présents aux Hommes, mais vivre tous ensemble comme une grande famille  qui, par la mise en commun, serait à même de répondre aux besoins d'un  chacun selon ses besoins du moment.
Ce qui nous unit en définitive,  c'est l'amitié, une amitié profonde qui veut se concrétiser dans la  fidélité, à chacune des personnes de la Communauté et aussi aux  objectifs que nous nous sommes proposés. 
P. Aimé 
Mise en Commun
 
"Ils mettaient tout en commun et nul n'était dans le besoin"  (Ac. 4, 32...)
"Tout ce qui est gardé est perdu, tout ce qui est partagé est gagné"
"Il  n'y aura pas de justice... de LIBÉRATION, pas de vrai CHANGEMENT tant  que les pauvres, les petits ne seront pas dans le coup... tant que parmi  ceux et celles qui sont aux prises avec les misères matérielles,  psychologiques, morales... tant que parmi ceux et celles qui sont dans  une insupportable détresse... tant que des rejetés... des désespérés de  tout âge... des méconnus NE PATICIPENT PAS À LA CONSTRUCTION DE CE MONDE  NOUVEAU...
Rien ne se fera sans eux! La Paix... la fraternité humaine... la Survie ne peut se faire qu'à partir d'eux,... avec eux.
Mais  ils ne seront JAMAIS dans le coup s'il n'y a pas d'HOMMES et de FEMMES  qui à partir d'un choix, d'un appel, quittent leurs privilèges, leurs  avantages, leurs préjugés pour les rejoindre, non par des mots, des  paroles... des promesses, non pas seulement par une visite... du  superflu... des cadeaux, des subsides... Mais pour aller à leur  rencontre... quoi qu'il en coûte...au delà du raisonnable... allant  jusqu'à vivre avec eux... jusqu'à partager... mettre en commun... les  détresses... les conditions de vie... le sort... les luttes... les  espoirs... les bons et les mauvais jours, les souffrances... les  joies... jusqu'à se laisser conduire par eux... dans des COMMUNAUTÉS DE  VIE... afin de réveiller tout ce qui est enseveli... de faire prendre  conscience de toute la FORCE, l'AVENIR, la PRÉSENCE, les VALEURS qui se  trouvent en eux."
Père Léon 
Vie Simple
 
La vie  simple ne signifie pas pauvreté car elle est un mal à combattre par la  solidarité, et c'est là une dynamique fondamentale de la Poudrière.(1)
Par la vie simple: 
Nous  établissons plus de justice à l'intérieur de la communauté, car  celle-ci donne ainsi les moyens de donner à chacun selon ses besoins.
La  simplicité des relations favorise l'amitié. Le partage se fait sans  calculer ce que l'un coûte et ce que l'autre rapporte, dans la plus  grande confiance.
Elle permet d'accueillir des personnes extérieures qui peuvent se reconnaître en nous. C'est une façon d'être présent au monde.
Par  nos renoncements, notre disponibilité, nos efforts, notre ascèse, nous  voulons un monde qui progresse humainement. Une révision de notre vie  est toujours à faire, car nous nous encombrons parfois de beaucoup de  chose.
L'utopie n'est plus quelque chose d'irréaliste puisqu'elle  prend corps dans notre vie quotidienne en présentant un nouvel art de  vivre ensemble.
(1) extraits adaptés du livre suivant : Max Delespesse, "La communauté La Poudrière", p143, éd. Luc Pire, 1998 Stavelot 
Travail
 
C'est le premier moyen mis en œuvre pour marcher vers les objectifs.
Le travail : 
Service de la collectivité, moyen de présence (déménagements avec la charrette à bras au début),
Source  d'amitié (parce qu'approfondissant la connaissance mutuelle, le sens de  l'interdépendance, bien mieux que ne le font les réunions, assis autour  d'une table),
Rendez-vous de la justice (parce qu'œuvre de chacun, selon ses possibilités, pour répondre au besoin de tous),
Utopie  déjà réalisée (parce qu'œuvre réalisée dans l'égalité et ne procurant  pas plus d'avoir aux uns qu'aux autres - pas de salaire),
Ascèse (parce qu'il est souvent dur de travailler, que cela suppose un dépassement de soi, de ses envies, de ses fantaisies...).
(Max Delespesse, "La Communauté La Poudrière", p 142, éd. Luc Pire, 1998 Stavelot) 
Fidélité
 
La  fidélité, principe de la durée. On peut avoir à certains moments,  atteint plus ou moins les objectifs (un an, six mois, six semaines,...)  mais qu'est-ce que ça vaudrait si ça ne durait pas?
Présence, amitié, justice, utopie, ascèse, quelles serait leur valeur sans la durée ?
Que signifierait une amitié sans fidélité?
Une réalisation utopique de quelques mois? Une présence momentanée?
Une justice laissant, pour finir, le champ libre à l'injustice?
Une ascèse inaugurant le laisser-aller?
Fidélité,  toute la question est là (à commencer par la fidélité à soi- même, au  meilleur de soi-même, sans quoi nous ne pouvons être garant de nos  options fondamentales au-delà des tentations proposées dans notre  existence...).
La fidélité peut s'exprimer dans le temps, de manières  différentes. Un non-rejet peut parfois être plus significatif qu'une  connivence affective et facile, et l'éloignement physique dû aux  circonstances de la vie ne peut tout simplement abolir les liens tissés :  le coup de main donné au moment difficile, la pensée positive,...  peuvent maintenir un contact beaucoup plus affectif qu'on ne le croit  souvent. (1) 
(1) extraits adaptés du livre suivant : Max Delespesse, "La communauté La Poudrière", p145-146, éd. Luc Pire, 1998 Stavelot
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